18ème congrès de la CR (1ère partie) Le syndicat uni et mobilisé pour les élections Chambres de 2013

Bruno Le Maire au congrès de la CR. C'est la première fois qu'un ministre de l'Agriculture s'est rendu à un congrès du syndicat en 18 ans. (© Terre-net Média)

Un parfum de crise... financière planait à Poitiers au congrès de la CR le 7 décembre dernier. « Y aura t-il encore un euro à Noël ? », s’est même interrogé Bernard Lannes, président de la CR.
Il est vrai que l’intervention de Jacques Sapir, directeur d’études à l’Ecole de hautes études de sciences sociales, a de quoi laisser dubitatif.
L’Union européenne serait face au mur avec un retour au franc inévitable et une dévaluation monétaire à la clé.
Mais en ayant choisi le Futuroscope pour ce 18^ème congrès, c’est aussi un parfum de victoire qui planait.

La CR a en effet l’ambition de remporter la majorité des sièges aux prochaines élections Chambres en janvier 2013. Il est vrai que si le désamour d’une partie des agriculteurs envers la Fnsea est aussi profond que celui manifesté à l’égard de Nicolas Sarkozy, un report des voix Fnsea vers la CR en 2013 n’est pas à exclure. Il pourrait être similaire à celui prodigué par les différents sondages parus sur ce sujet entre l’Ump et le FN pour la prochaine présidentielle. C’est pourquoi, « nous devons commencer à prendre le chemin des élections sous le signe de la collaboration et de l’union », a déclaré Bernard Lannes, président de la Coordination rurale, en clôturant le congrès avant l’arrivée de Bruno le Maire, ministre de l’Agriculture. Sur le terrain, les fédérations sont déjà très mobilisées.

Davantage de points communs

A 16h30, Bruno Le Maire est venu en mission, non pas pour parler de la crise financière, mais « pour vous défendre » et monter que nous pouvons « nous retrouver sur de nombreux points », a t-il déclaré en s’adressant aux 700 congressistes avec en ligne de mire 2012. Des propos quelque peu électoralistes adressés à un public qui ne lui était pas acquis. En effet, le ministre de l’Agriculture sait que la plupart des agriculteurs de la CR sont déçus par la politique du gouvernement conduite depuis 5 ans. Mais il lui en faut plus renoncer, et au bout de 30 minutes d’intervention, il était parvenu à capter l’attention des congressistes.

Sur la contractualisation, le ministre a rappelé qu’il œuvre pour que les agriculteurs puissent « négocier d’égal à égal avec les industriels ». Mais la modification du droit européen sur la concurrence le 15 décembre prochain ne pourra être effective au niveau national que courant 2012.

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